Histoires de masques (1) – le masque bleu

Ceux d’entre vous qui ont vu la galerie, ont découvert une série de masques.
Aujourd’hui je vais vous présenter le making of de l’un d’entre eux : le masque bleu

La recette est simple

Je pars d’une matrice en plastiline que je travaille par modelage.
Ici la matrice est un positif, ce qui par la suite va se révéler ne pas être la meilleure option.
Cellulose humide sans et avec couleur
Sur cette matrice, je pose en la pressant fortement une couche de cellulose humidifiée et imprégnée de colle à papier. Normalement cela devrait donner une forme sympa.

Quand c’est sec, je sépare le forme en cellulose de sa matrice. C’est simple avec une lame flexible en jouant sur la souplesse relative de la plastiline. Là où il y a des contre-dépouilles, la lame ne passera pas. Il faut donc espérer que le masque soit assez rigide pour pouvoir le décoller de sa matrice.

 

Le recto du masque Masque bleu démoulé (recto) n’est pas génial… aspect grumeleux et irrégulier … alors que le verso qui adhérait à la matrice est beaucoup plus lisse et régulier. Masque bleu (verso)Normal et logique. Tant pis, on en apprend toujours.

Je recouvre le masque de papier de soie humidifié et gorgé de colle à papier. Avec un pinceau à pochoir le papier se fond dans toutes les crevasses et aspérités. masque bleu recouvert de papier de soie De plus j’obtiens une surface qui sera plus plaisante à travailler lors de la mise en peinture.

Quand tout est bien sec, (y compris en profondeur – soit quelques jours de beau temps) je passe un coup de vernis incolore sur le papier de soie pour éviter que la peinture ne le détrempe.

Petit temps de séchage.

Puis je passe à la mise en couleur. Là les goûts et les couleurs …

Une couche de bleu primaire avec une goutte de noir pour l’assombrir donne une base . Masque bleu - Premieres couches de bleu
Puis une couleur argentée passée en semi-sec permet de donner de reflets métalliques à l’ensemble.
Avec les reflets argentés 1 Avec les reflets argentés 2
A vous de juger.

 

 

 

 

 

 

PS Vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand format

A suivre :

    une forme – n masques
    du masque simple aux variantes décalées
    cartons d’oeuf vs. papier de soie

Du nouveau sur ElZede.com.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris la plume le clavier pour mettre à jour ce site.
D’une part, j’ai mis les mains dans le cambouis webique (HTML, CSS, JS, PHP et jQuery).
– je commence à comprendre comment tout ce grand foutraque fonctionne..
– j’en ai profité pour toiletter un poil ce site en mettant une galerie en place, accessible directement de la page d’accueil
– du coup j’ai ajouté un accès dédié aux derniers articles publiés pour ceux d’entre vous qui n’arriveraient pas de Facebook..
– Rassurez-vous, il me reste plein de choses à apprendre pour maîtriser le sujet. Pour le moment, je me décerne le grade d’apprenti débutant premier degré….

D’autre part je me suis penché sur différentes approches techniques et stylistiques autour du papier mâché.

Vous pouvez voir dans la galerie différentes réalisations avec des matériaux différents”

Pour faire bref, et en attendant les articles qui décriront chaque technique/réalisation, vous découvrirez :

    des masques en carton de boite à oeufs
    des masques en papier de soie collé et monté sur du carton plume
    des mains en papier de soie montées (ou pas) sur du carton plume
    un masque en cellulose d’isolation (un produit de recyclage pas cher)

Enjoy !!

Tout Chahaignes 2014 – Allez-y !!

 

Mes coups de coeur à Chahaignes 2014

  • Thomas DussaixThomas Dussaix. (Bio) Son travail est impressionnant !! Ca parait au premier regard quelque chose de simple, mais en approfondissant, c’est véritablement un travail de fou. De ce que j’ai compris, Thomas couvre son papier à la pierre noire (voir ceci) puis gratte, retire, enlève ce noir jusqu’au résultat final. A la différence des peintres qui ajoutent corrigent retouchent, sa technique le rapproche des sculpteurs qui retirent de la matière pour créer l’oeuvre finale. Et c’est beau. Son site.

 

 


 

  • Jean-Yves Gosti. Ici on rencontre le travail d’un sculpteur chevronné. JY Gosti présente de la pierre ( granit) et du métal.Ses têtes en pierre sont chargées d’émotion et de douceur alors que la technique alterne avec brio brutalité (trous de perceuse, traits de scie) et douceur (un polissage magnifique de certaines faces (photo de gauche). J’ai moins accroché aux oeuvres métalliques mais c’est mon câblage personnel qui veut ça. Son site

     

  • Sam Phil. Je ne parle pas de lui parce qu’on se connait de longue date et que c’est l’un des artistes locaux de Chahaignes. Le travail de Sam évolue tranquillement dans des directions plus variées qu’il y a cinq ou dix ans. La patte de l’artiste n’a pas changé mais Sam explore de nouveaux territoires avec ses tableaux-sculptures polychromes   ou ses sculptures polychromes. Mon coup de coeur (mais c’est encore strictement personnel) va à cette petite piècequi montre bien le cheminement entre les premières oeuvres monochromes ou bichromes et la palette actuelle. Une des qualités de Sam est son côté artisan d’art. La finition, le sens du détail, la précision sont ses obsessions là où nombre d’artistes se contentent d’un à-peu-près dans leur réalisation.

 


 

  • Claude Duvauchelle.   Claude présente deux séries de travaux : d’une part des têtes sur des petits formats (à gauche)et d’autre part, des grands formats de corps  et de mi corps (à droite) déjà présentés  en 2012  dans l’église. La maîtrise du dessin anatomique m’a toujours scotché .  Je craquerai volontiers pour une tête si je n’étais pas sous contrainte budgétaire cette année.      Son site.

 

 


  •  Quant aux travaux d’Yvon Neuville et Jean-Jacques Royo, je n’ai pas eu de coup de coeur. La qualité et l’originalité sont présents, mais  je ne peux pas tout aimer. Donc allez vous faire une idée directement.

En résumé, dépêchez vous d’aller à Chahaignes (Sud Sarthe, près de La Chartre/loir) , l’exposition dure jusqu’au lundi 9 juin 2014. La semaine prochaine, il y a le Marché d’art de la Perrière (61) et le week-end des peintres de Saint-Céneri le Géreï

Pulsart 2014 – Mes coups de coeur.

Pulsart 2014 est dans les nouveaux murs de la cité Jacobins (Théâtre, cinés,…). Et c’est bien !! Même si je trouve qu’entre les spots et la foule, il y fait trop chaud. Comme à chaque fois, la part dévolue aux sculpteurs et plasticiens me parait toujours insuffisante. C’est dit et je le redirai dans le blog de Pulsart  Cette année le jury a fait la part belle à la photo, à la peinture sur photo ou à la peinture d’après photo. J’ai eu quelques coups de coeur que je partage avec vous.

  • Sculpteurs et plasticiens
    Michelle Winckler Michelle travail avec bonheur le cristal, la pierre ou le métal. Ses totems associant cristal et métal comme ses autres travaux sont un bonheur pour les yeux. Les lignes sont sobres et épurées. Et la lumière se régale des formes qu’elle crée. son site
    Ghislaine Vernaujoux L’originalité du travail de Ghislaine commence par l’utilisation d’un matériau auquel on n’associe pas automatiquement les termes sculpture ou plastique. Elle crée à partir d’ardoises des formes originales et le matériau donne naturellement sa teinte et ses reflets à l’oeuvre crée. Je dois dire que j’ai été soufflé par ses travaux. son site
    Edith Basseville J’ai toujours eu une faiblesse pour les “métalleux”. Edith assemble des fils de fer de différentes tailles, par soudure ou liaison. Le matériau n’est pas traité et s’oxyde naturellement. j’admire son travail tout à la fois pour la patience qu’il représente et pour la poésie qui s’en dégage. son site
    Martine Salavize Coup de coeur peu objectif, car Martine maîtrise un matériau sur lequel je me casse les dents depuis quelques mois : le papier mâché. Et avec ce matériau, elle réalise de grandes oeuvres. Toutes ne m’ont pas parlé, mais ce qu’elle fait de son matériau mérite le coup de chapeau… et va m’obliger à persister dans mes recherches. A côté des travaux en papier mâché, les autres travaux présentés (bois) m’ont assez inspiré. son site
  • Peintres et photographes
    Eun-Ji Seo Certaines des toiles de cette artiste m’ont fait penser à Edward Hopper. Des paysages vides de personnages avec des perspectives ouvrant vers l’infini. Les teintes utilisées sont différentes de celles de Hopper. Elles peuvent être limite flashy mais l’impression est là dès le premier regard. son site
    Willy Bihoreau Ce qui m’a accroché chez Willy, c’est le croisement de la technique – une peinture en noir et blanc sur des photos transférées sur la toile – et les thèmes retenus. Le résultat final, tant sur de petits formats (10×10) que sur de plus grands est générateur de fortes émotions. son site

Bref une sortie sympa et vous avez jusqu’à dimanche soir pour en profiter.

Faut que ça sèche sinon c’est mou.

Une création entamée depuis janvier, lors de mes premières  expérimentations autour du papier mâché, a failli finir à la poubelle.

Des débuts poussifs.

Dessin de départ
Dessin de départ

Je pars d’une découpe de carton d’emballage pour faire une silhouette de ce que je vise. Simple parce que pour le dessin, j’ai deux mains gauches.

Le carton d’emballage est à la fois léger et a priori assez rigide pour créer des volumes intéressants.

 

Découpe faite
Découpe faite

Pour obtenir un vrai volume, je fais la découpe sur un carton double et j’écarte les deux morceaux par des entretoises réalisées dans les chutes. Faut en perdre le moins possible. Un peu de tireau de carrossier permet de stabiliser le tout.

Jusqu’ici tout va bien et je baigne dans une certaine félicité. Ceux qui ajoutent “Félicie aussi” sont invités à sortir.

 

Papier mâché posé 1
Papier mâché posé 1
Papier mâché posé 2
Papier mâché posé 2

Je commence la pose de papier journal sur les grands plans de profil. J’ai dans l’idée de faire des volumes plus galbés autour des des ronds qui dépassent. Et vas-y que je t’encolle (avec un o, précision à l’attention des esprits mal tournés) du papier journal pour faire une base d’accroche pour du paper mâché broyé fin. Le résultat est assez sympathique. Ca prend réellement forme. Et l’artiste se prend à rêver quelques jours de séchage puis gesso puis peinture et basta.

Et le rêve devient cauchemar.

En janvier, c’est l’hiver. (Belle tautologie, à domicile) et cette année, il est particulièrement humide. Résultat des courses, les plans couverts de papier journal sèchent en trois jours tandis que toutes les zones où j’ai mis (en quantité) du papier mâché ne sèchent pas. Même pas en surface. Pire, elles ramollissent le carton de base. La boule du haut commence à piquer du nez tant le carton est devenu mou et la masse humide pèse sur le porte-à-faux..

Poubelle ? Pas poubelle ?

Pris par d’autre travaux, je décide d’abandonner ce travail à son sort tout en le couchant sur un flanc, dans un coin de mon garage.

Patience et longueur de temps.

Courant février, je redécouvre ce truc presque sec sur la face restée à l’air. Aussitôt je le retourne pur laisser sécher l’autre face. Et début mars, miracle c’est sec. Dommage collatéral, le carton support qui supportait la boule du haut s’est un peu affaissé. Mais sec, c’est moins devenu beaucoup moins lourd.

PM005_Final_1PM005_Final_2Reprise du processus normal de travail. Pose de papier mousseline sur l’ensemble. J’en profite pour redresser la tête en tendant le papier sur la surface supérieure et en la soutenant, le temps du séchage avec une entretoise.  Après séchage du papier mousseline, une couche de gesso pour faire une base pour la peinture acrylique. L’ensemble est peint en blanc additionné d’une pointe de jaune pour tenter de rappeler un calcaire. Sur ce dernier point, je vais avoir du boulot pour apprendre à doser mes couleurs. Le premier essai donne un truc très jaune, (affreux). Une seconde couche avec moins de 0,25 % de jaune donne un résultat nettement plus proche de ce que je souhaite.

Au final.

Pour un premier essai dans cette direction technique, j’obtiens une Maternité qui me plait.

Dimensions 37 cm de long, 48 cm de haut, 8 cm de large à la base, le tout pour moins de six cents grammes une fois sec. Eh !! Eh !!

Reste à faire : un petit film 360° pour illustrer ce billet.

 

 

De l'art de s'abimer les doigts en créant des trucs que vous pouvez ne pas aimer.