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Diplômé de la Faculté d'en-rire dans les années soixante-dix, se frotte à toutes sortes de matériaux pour tenter d'apporter un supplément de beauté à ce monde.

Tout Chahaignes 2014 – Allez-y !!

 

Mes coups de coeur à Chahaignes 2014

  • Thomas DussaixThomas Dussaix. (Bio) Son travail est impressionnant !! Ca parait au premier regard quelque chose de simple, mais en approfondissant, c’est véritablement un travail de fou. De ce que j’ai compris, Thomas couvre son papier à la pierre noire (voir ceci) puis gratte, retire, enlève ce noir jusqu’au résultat final. A la différence des peintres qui ajoutent corrigent retouchent, sa technique le rapproche des sculpteurs qui retirent de la matière pour créer l’oeuvre finale. Et c’est beau. Son site.

 

 


 

  • Jean-Yves Gosti. Ici on rencontre le travail d’un sculpteur chevronné. JY Gosti présente de la pierre ( granit) et du métal.Ses têtes en pierre sont chargées d’émotion et de douceur alors que la technique alterne avec brio brutalité (trous de perceuse, traits de scie) et douceur (un polissage magnifique de certaines faces (photo de gauche). J’ai moins accroché aux oeuvres métalliques mais c’est mon câblage personnel qui veut ça. Son site

     

  • Sam Phil. Je ne parle pas de lui parce qu’on se connait de longue date et que c’est l’un des artistes locaux de Chahaignes. Le travail de Sam évolue tranquillement dans des directions plus variées qu’il y a cinq ou dix ans. La patte de l’artiste n’a pas changé mais Sam explore de nouveaux territoires avec ses tableaux-sculptures polychromes   ou ses sculptures polychromes. Mon coup de coeur (mais c’est encore strictement personnel) va à cette petite piècequi montre bien le cheminement entre les premières oeuvres monochromes ou bichromes et la palette actuelle. Une des qualités de Sam est son côté artisan d’art. La finition, le sens du détail, la précision sont ses obsessions là où nombre d’artistes se contentent d’un à-peu-près dans leur réalisation.

 


 

  • Claude Duvauchelle.   Claude présente deux séries de travaux : d’une part des têtes sur des petits formats (à gauche)et d’autre part, des grands formats de corps  et de mi corps (à droite) déjà présentés  en 2012  dans l’église. La maîtrise du dessin anatomique m’a toujours scotché .  Je craquerai volontiers pour une tête si je n’étais pas sous contrainte budgétaire cette année.      Son site.

 

 


  •  Quant aux travaux d’Yvon Neuville et Jean-Jacques Royo, je n’ai pas eu de coup de coeur. La qualité et l’originalité sont présents, mais  je ne peux pas tout aimer. Donc allez vous faire une idée directement.

En résumé, dépêchez vous d’aller à Chahaignes (Sud Sarthe, près de La Chartre/loir) , l’exposition dure jusqu’au lundi 9 juin 2014. La semaine prochaine, il y a le Marché d’art de la Perrière (61) et le week-end des peintres de Saint-Céneri le Géreï

Pulsart 2014 – Mes coups de coeur.

Pulsart 2014 est dans les nouveaux murs de la cité Jacobins (Théâtre, cinés,…). Et c’est bien !! Même si je trouve qu’entre les spots et la foule, il y fait trop chaud. Comme à chaque fois, la part dévolue aux sculpteurs et plasticiens me parait toujours insuffisante. C’est dit et je le redirai dans le blog de Pulsart  Cette année le jury a fait la part belle à la photo, à la peinture sur photo ou à la peinture d’après photo. J’ai eu quelques coups de coeur que je partage avec vous.

  • Sculpteurs et plasticiens
    Michelle Winckler Michelle travail avec bonheur le cristal, la pierre ou le métal. Ses totems associant cristal et métal comme ses autres travaux sont un bonheur pour les yeux. Les lignes sont sobres et épurées. Et la lumière se régale des formes qu’elle crée. son site
    Ghislaine Vernaujoux L’originalité du travail de Ghislaine commence par l’utilisation d’un matériau auquel on n’associe pas automatiquement les termes sculpture ou plastique. Elle crée à partir d’ardoises des formes originales et le matériau donne naturellement sa teinte et ses reflets à l’oeuvre crée. Je dois dire que j’ai été soufflé par ses travaux. son site
    Edith Basseville J’ai toujours eu une faiblesse pour les “métalleux”. Edith assemble des fils de fer de différentes tailles, par soudure ou liaison. Le matériau n’est pas traité et s’oxyde naturellement. j’admire son travail tout à la fois pour la patience qu’il représente et pour la poésie qui s’en dégage. son site
    Martine Salavize Coup de coeur peu objectif, car Martine maîtrise un matériau sur lequel je me casse les dents depuis quelques mois : le papier mâché. Et avec ce matériau, elle réalise de grandes oeuvres. Toutes ne m’ont pas parlé, mais ce qu’elle fait de son matériau mérite le coup de chapeau… et va m’obliger à persister dans mes recherches. A côté des travaux en papier mâché, les autres travaux présentés (bois) m’ont assez inspiré. son site
  • Peintres et photographes
    Eun-Ji Seo Certaines des toiles de cette artiste m’ont fait penser à Edward Hopper. Des paysages vides de personnages avec des perspectives ouvrant vers l’infini. Les teintes utilisées sont différentes de celles de Hopper. Elles peuvent être limite flashy mais l’impression est là dès le premier regard. son site
    Willy Bihoreau Ce qui m’a accroché chez Willy, c’est le croisement de la technique – une peinture en noir et blanc sur des photos transférées sur la toile – et les thèmes retenus. Le résultat final, tant sur de petits formats (10×10) que sur de plus grands est générateur de fortes émotions. son site

Bref une sortie sympa et vous avez jusqu’à dimanche soir pour en profiter.

Faut que ça sèche sinon c’est mou.

Une création entamée depuis janvier, lors de mes premières  expérimentations autour du papier mâché, a failli finir à la poubelle.

Des débuts poussifs.

Dessin de départ
Dessin de départ

Je pars d’une découpe de carton d’emballage pour faire une silhouette de ce que je vise. Simple parce que pour le dessin, j’ai deux mains gauches.

Le carton d’emballage est à la fois léger et a priori assez rigide pour créer des volumes intéressants.

 

Découpe faite
Découpe faite

Pour obtenir un vrai volume, je fais la découpe sur un carton double et j’écarte les deux morceaux par des entretoises réalisées dans les chutes. Faut en perdre le moins possible. Un peu de tireau de carrossier permet de stabiliser le tout.

Jusqu’ici tout va bien et je baigne dans une certaine félicité. Ceux qui ajoutent “Félicie aussi” sont invités à sortir.

 

Papier mâché posé 1
Papier mâché posé 1
Papier mâché posé 2
Papier mâché posé 2

Je commence la pose de papier journal sur les grands plans de profil. J’ai dans l’idée de faire des volumes plus galbés autour des des ronds qui dépassent. Et vas-y que je t’encolle (avec un o, précision à l’attention des esprits mal tournés) du papier journal pour faire une base d’accroche pour du paper mâché broyé fin. Le résultat est assez sympathique. Ca prend réellement forme. Et l’artiste se prend à rêver quelques jours de séchage puis gesso puis peinture et basta.

Et le rêve devient cauchemar.

En janvier, c’est l’hiver. (Belle tautologie, à domicile) et cette année, il est particulièrement humide. Résultat des courses, les plans couverts de papier journal sèchent en trois jours tandis que toutes les zones où j’ai mis (en quantité) du papier mâché ne sèchent pas. Même pas en surface. Pire, elles ramollissent le carton de base. La boule du haut commence à piquer du nez tant le carton est devenu mou et la masse humide pèse sur le porte-à-faux..

Poubelle ? Pas poubelle ?

Pris par d’autre travaux, je décide d’abandonner ce travail à son sort tout en le couchant sur un flanc, dans un coin de mon garage.

Patience et longueur de temps.

Courant février, je redécouvre ce truc presque sec sur la face restée à l’air. Aussitôt je le retourne pur laisser sécher l’autre face. Et début mars, miracle c’est sec. Dommage collatéral, le carton support qui supportait la boule du haut s’est un peu affaissé. Mais sec, c’est moins devenu beaucoup moins lourd.

PM005_Final_1PM005_Final_2Reprise du processus normal de travail. Pose de papier mousseline sur l’ensemble. J’en profite pour redresser la tête en tendant le papier sur la surface supérieure et en la soutenant, le temps du séchage avec une entretoise.  Après séchage du papier mousseline, une couche de gesso pour faire une base pour la peinture acrylique. L’ensemble est peint en blanc additionné d’une pointe de jaune pour tenter de rappeler un calcaire. Sur ce dernier point, je vais avoir du boulot pour apprendre à doser mes couleurs. Le premier essai donne un truc très jaune, (affreux). Une seconde couche avec moins de 0,25 % de jaune donne un résultat nettement plus proche de ce que je souhaite.

Au final.

Pour un premier essai dans cette direction technique, j’obtiens une Maternité qui me plait.

Dimensions 37 cm de long, 48 cm de haut, 8 cm de large à la base, le tout pour moins de six cents grammes une fois sec. Eh !! Eh !!

Reste à faire : un petit film 360° pour illustrer ce billet.

 

 

D’autres créations sur une base poly.

Comme j’utilise des vieux stocks de fourniture, je suis obligé de préparer une bonne quantité de blocs de polyuréthane en une seule fois. Ca s’apparente parfois à du travail en série. Cela permet de tester quelques variantes de travail en parallèle et de juger les pratiques que je sens le mieux.

Bref, vous allez trouver une petite série de travaux sur le même principe.

Deux formes travaillées simultanément

3 vues de la première forme

MP004_E01_1MP004_E01_2 MP004_E01_3

 

 

 

 

suivies de 2 vues de la seconde
MP003_E01_2MP003_E01_1

 

 

 

Et le résultat final en deux vues

MP003 et MP004 Final_1

 

 

MP003 et MP004 Final_2

 

 

 

 

 

 

 

 

Deux totems mono-face travaillés ensemble

Même technique que précédemment. La différence c’est qu’avec un bloc de mousse, on obtient deux totems.

TOT001 et TOT002 E01TOT001_E01

 

avec ce résultat final. TOT001 et TOT002 Final

 

 

 

 

(Cliquez sur les vignettes pour agrandir)

 

 

Prochaines pistes de travail

  1. varier les formes pour pousser vers l’abstraction
  2. regarder les travaux de Arp
  3. se documenter sur les monuments aux morts de Yougoslavie (Tito était partisan d’abstractions pour éviter d’exalter telle ou telle communauté de l’ex-yougoslavie)
  4. élargir la palette de couleurs.

 

 

 

Et avec du polyuréthane, tu fais quoi ?

Sculpture, Modelage, tout est affaire de volumes.

La taille  consiste à enlever de la matière. Le modelage travaille dans l’ajout. Le papier mâché des épisodes précédents joue aussi sur l’ajout de matière autour d’une ossature ou d’une forme de base.

En poussant le concept plus loin, je suis parti sur la pose de papier (pas mâché, mais bien encollé) sur des formes en polyuréthane.

tout frais démoulé
tout frais démoulé

La méthode de base est simplissime. Je balance de la mousse de polyU dans des bouteilles plastiques, histoire d’avoir des blocs à peu près réguliers. Je passe les détails de mise en oeuvre de la mousse car ça relève du bricolage de maçon ou de plâtrier.

 

 

la forme prend forme
la forme prend forme

En taillant aux cutters (différents modèles sont utiles) le bloc, j’obtiens la forme recherchée.

 

 

 

Papier et gesso
Papier et gesso

Cela fait, yapuka poser du papier encollé sur la forme en question? Mon choix se porte sur du papier de soie (aussi appelé papier mousseline – 18 grammes le mètre carré ).

Quand c’est bien sec, une couche de gesso permet de constituer un fond qui accrochera la peinture sans qu’elle se perde dans la mousse.

MP001_Final2S’ensuit une mise en peinture avec de l’acrylique. et selon les choix, les résultats sont divers et variés.

 

Pour la forme de cet article, j’ai choisi de passer un mélange irrégulier de noir et de blanc pour recréer l’illusion d’un marbre très moucheté. Certains endroits ont été, de plus, recouverts d’une peinture à effets argentés. Comme tout choix, c’est discutable, mais j’assume.

Je dois mettre dans la section “Galerie” les autres vues de cette réalisation.